La pénombre l'enveloppant, la jeune fille avançait doucement à travers les couloirs déserts de vie. Il faisait nuit, et la seule source de lumière provenait des rayons de lune qui s'infiltraient à travers les fenêtres.
Le cœur en miette, l'âme en peine et l'esprit tourmenté, Ariane déambulait avec tristesse, tenant dans sa main l'une des causes de son chagrin et de sa peur. La chaîne était froide entre ses doigts... Elle ne savait pas si elle avait le droit de se trouver en dehors du dortoir alors qu'il faisait nuit, mais elle ne trouvait pas le sommeil et avait besoin de bouger. Le visage dessiné au crayon de papier sur la lettre qu'elle avait reçu quelques minutes auparavant la hantait, et des larmes coulaient sur ses joues. Elle se demanda doucement pour elle même :

- Pourquoi ? ...

Elle entendit alors un bruit derrière elle, et terrifiée se mit à courir dans les couloirs, ayant peur que se soit celui qu'elle croyait...

Théo D'or errait, tous les soirs, depuis les pertes multiples qu'il avait subi. Il ne s'accrochait plus à rien et il était devenu anarchiste des règles, se disant qu'il ne pourrait décevoir personne, donc autant faire ce que l'on voulait. Il avait essayé de trouvé quelque chose de positif dans ce qui lui arrivait et désobéir lui plaisait...
Cependant, ce n'était pas la première fois qu'il trainait la nuit.

Au détour d'un mur, il vit sa cousine, qui pleurait. Etonné et choqué, il s'approcha d'elle. Il ne comprenait pas que, elle, si forte, avec une famille, qui laissait jamais rien paraitre de triste soit touché par un malheur.
Il vit qu'elle tenait un pendentif et un dessin. Il la questionna dessus tout en étant doux :

- Cousine... Qu'est qui se passe? Tu peux tout me dire! Ce pendentif, ce dessin?

Lorsqu'Ariane comprit que ce n'était autre que son cousin qui la suivait, elle s'arrêta et s'assit par terre contre le mur. Il la rejoint, et inquiet lui demanda la cause de son chagrin. Les yeux embués de larmes, elle se tourna vers lui, désolée de ne pouvoir répondre à cette question. Elle s'était jurée de n'en parler à personne, ne voulant pas que quelqu'un d'autre soit impliqué dans cette macabre histoire. De plus, elle avait entendu parler des malheurs qui touchaient son cousin, et elle ne voulait pas l'importuner avec ses histoires. C'est pourquoi elle lui répondit :

- Théo, je ...

Elle arrêta sa phrase lorsqu'elle entendit un bruit venant de dehors. Nerveusement, elle s'approcha de la fenêtre, mais ne voyant rien, revient s'asseoir aux côté de son cousin.

- Désolée, je suis un peu sur les nerfs..., elle prit sa respiration et tenta d'être le plus convaincante possible pour dire son mensonge, je .. je viens de faire un cauchemar...

Puis, elle sourit à Théo en espérant qu'il la croit.

Théo D'or ne crut pas un mot de ce que venait lui dire sa cousine. Rien. Elle ne savait pas mentir. De plus, elle serait un pendentif fort dans sa main et un dessin dans l'autre. Tout était lié.

- Tu sais, tu peux tout me dire! Quand il y a des problèmes pour un, il y en a pour tous.

Il lui prit la main et lui sourit pour essayer de la convaincre de parler.
Il rajouta d'un ton qu'il voulait vraiment dégagé pour ne pas pleuré :

- Tu pourras dire à ton père que son frère est mort.

Il reprit alors le sujet de la conversation originel et dit :

- Cousine, je sais qu'il y a quelque chose qui ne va pas.

Ariane s'en voulait de ne pas savoir mentir, son cousin avait comprit qu'elle ne lui avait pas dit la vérité. Elle se demanda s'il existait des cours de mensonges, et cette pensée la fit sourire. Elle essaya d'oublier, momentanément du moins, la cause de ses pleurs et s'essuya le visage. Théo était adorable, car malgré sa souffrance il lui donnait de la tendresse et s'inquiétait pour elle. Lorsque Ted parla de son père, elle lui avoua :

- Ce ne sera pas la peine, il le sait déjà.

Voyant la confusion sur le visage du jeune homme, elle ajouta :

- Il m'a lui même mit au courant par un hibou. Je voulais te voir par la suite, mais je ne t'ai pas trouvé alors je pensais te parler demain. Nous sommes tous désolés de ce qu'a fait ta mère, et nous nous proposons de t'accueillir chez nous, si tu le souhaites bien sur. Tu as tout le temps que tu souhaites pour réfléchir à notre proposition.

Elle se rapprocha de Théo D'or, mit un bras dans son dos, et posa sa tête sur son épaule. Elle ne trouvait pas les paroles de réconfort qui pourrait l'aider, alors plus que de simples mots, elle lui offrait sa présence et de l'amour.

Théo D'or fut touché par la proposition de sa cousine et de sa famille qu'il ne connaissait pas. Il lui répondit alors :

- J'accepte avec plaisir et sans hésiter! Tu leur diras merci...

Mais avec la proposition d'Ariane, il venait de s'écarter du sujet d'origine. Il se dit d'abord que le problème de venait pas de sa famille car elle venait juste d'en parler. Il lui dit :

- On parlera de mes malheurs plus tard... Pour l'instant, c'est toi qui est triste, alors il faut que tu me dises ce qu'il y a. Ce n'est pas bon de se morfondre ainsi.

Théo D'or avait accepté sans hésitation la proposition de sa famille, ce qui fit sourire Ariane. Ses parents seront contents d'accueillir ce nouveau membre, la jeune poufsouffle était sur qu'ils allaient bien s'entendre.
Ariane sentit des douleurs à la main, alors elle déplia doucement ses doigts et déposa la chaîne par terre. Au regard de Théo elle comprit qu'il l'avait reconnu, elle répondit donc à sa question silencieuse :

- Oui, il s'agit de celle que j'ai trouvé à la cabane hurlante ...

Elle se leva et ouvrit une fenêtre pour respirer l'air de dehors, puis elle déplia le morceau de papier qu'elle tenait dans l'autre main. Quelques larmes tombèrent sur le visage dessiné au crayon à papier. Le jeune garçon représenté souriait. Ariane se sentit mal et tomba à genoux par terre. Elle avait un profond mal de tête, elle était brulante.

Théo D'or prit le pendentif posé par terre. Il ne savait pas du tout ce qu'il représentait pour elle mais il affectait drôlement sa cousine. Il analysa ensuite le dessin. C'était un très jeune garçon, peut être même un tout petit enfant, mais il ne lui disait rien du tout.
D'un ton qui se voulait doux et qui voulait rassuré son interlocuteur, il lui dit :

- Tu veux m'en dire plus...?

Il espérait que sa réponse serait positive.

Ariane regarda son cousin. Et hésita. Elle pensa que de toute manière il suffirait qu'il pose quelques questions aux bonnes personnes pour connaitre la vérité, alors autant lui en donner une courte version. Celle qui était connue de la police. En faisant ainsi, il ne lui demanderai pas les détails. Et puis peut être que le fait que quelqu'un ici soit au courant pourrait l'aider ...
Cependant, elle avait peur que quelqu'un l'entende. L'expression Les murs ont des oreilles pouvait s'avérer vraie à Poudlard. Alors elle lui dit :

- D'accord, je veux bien t'en parler. Mais pas ici. Je n'ai pas confiance ...

Théo D'or fut ravie que Ariane accepte de se confier. Mais il ne voulut pas la brusquer et ne le montra pas sur son visage. Il essaya de rester blême.
Il fut d'accord avec la poufsouffle quand elle lui dit qu'elle ne devait pas parler ici. On ne savait jamais. Il lui proposa alors :

- Dans quelques jours, c'est les vacances d'été. On pourra en parler chez toi si tu veux. Car je ne sais pas ou aller dans le château.

Il savait que la patience était d'or.

- Je n'espère pas t'avoir vexé après t'avoir forcé de te confier, te dire maintenant d'attendre pour te confier!

Ariane était contente que Théo D'or accepte qu'ils en parlent plus tard. Au moins, elle était sûre que personne ne pourrait les entendre, et elle pourrait lui expliquer calmement sans pleurs. Pour l'instant, elle ne se sentait pas bien et pas vraiment en mesure de lui raconter cette sombre histoire. Elle espérait secrètement qu'il l'oubli, mais cela lui semblait impossible.

- Je t'en parlerai chez moi, c'est une bonne idée.

Elle avait un profond mal de tête et souhaitait aller se coucher, mais sachant qu'elle ne trouverai pas le sommeil, et ne voulant pas laisser son cousin seul alors qu'il n'allait pas bien non plus, et décida de rester à ses côtés. De plus, elle se sentait bien avec lui. La jeune fille lui demanda :

- Et toi, tu souhaites parler de ce qui te fait de la peine ? ...

Théo D'or n'avait pas envie de parler de ses problèmes maintenant alors il lui dit :

- On en parlera chez toi aussi, on aura tout notre temps, je pense...


Il était très fatigué et ne se souvenait plus pourquoi il s'était levé, mais il avait vu sa cousine donc tout ça était parti. Cependant, elle, ne semblait pas fatiguée. Alors il lui proposa :

- Tu veux qu'on fasse un tour dans le couloir?