Théo D'or se dirigea vers le viaduc en compagnie de son Boursoufflet, le lendemain de la rupture brutale et imprévisible qu'il avait eu avec Livy. Il n'avait pas dormi de la nuit. Il l'avait passé à pleurer et vomir aux toilettes.
Il entendait encore des paroles de Livy, "Je t'aime". il les avaient entendus dans le passage secret du Saule. Ou peut-être était-ce son imagination. En tout cas il les avait senti en lui alors peut être qu'elle n'avait rien dit mais c'était juste un lien. Maintenant, elle le hantait en permanence. Il l'aime aussi.
Théo D'or arriva au viaduc. Il se pencha vers le vide et escalada la balustrade. Il se mis sur les poutres juste en bas, dans une position inconfortable. Et il recommença à pleurer.

Quelques minutes plus tard, son hibou fendit l'air et se posa près de lui, lui tendant une lettre. Il l'enleva et le hibou repartit vers les cieux. Il pleurait. La lettre venait du Ministère de la Magie. Il fut étonné et sécha ses larmes pour la lire.
Il l'a parcourut et son visage se déglutit au fur et à mesure. En gros, elle disait que sa mère lui avait menti à son tour : elle avait fait croire à un divorce avec son père croyant que Théo ne voudrait plus le voir, cependant la réalité était qu'elle avait tué le père de Théo mais qu'elle s'était fait prendre par les autorités. Le Ministère indiquait également qu'ils ignoraient la raison de la démence soudaine de sa mère.
Il ne le croyait pas. Il n'arrivait pas à pleurer. Sa famille était finalement, après avoir tenu sur un fil qui parfois se consolidait et parfois reflanchait, brisée et anéanti. Plus rien n'existait.
Son Boursoufflet ne comprenant pas la situation lui faisait des bises dans le cou. Dans un mouvement d'énervement, il le poussa. Mais il avait oublié qu'il était sous le viaduc et son Bourssouflet tomba dans le vide. Allait-il survivre à une chute pareille? Et de toute façon comme aller le chercher dans une telle crevasse?
Cet incident "minime" comparé à la mort de son père et l'enfermement de sa mère le fit à nouveau pleurer. Il était triste, en colère et tout plein de sentiments néfastes le traversaient. Pourquoi sa mère si douce et si attentionnée avait-elle craquée? Pourquoi son père ne l'avait-il jamais accepté? Pourquoi Livy était-elle partit? Pourquoi ....?
Tant de questions et si peu de réponses.

Il regarda le vide et une envie le pousser à sauter mais il ne le faisait pas. Il n'avait pas le courage.

- Je suis lâche!

Livy avait voulu laisser un dernier souvenir a Théo D'or. C'est pourquoi après etre partie, elle avait écrit un poème pour lui. Son hibou venait de localiser Théo sur le viaduc et il alla déposer la lettre sur ses genoux. Dessus, il y avait écrit :

Spoiler:

Le directeur se promenait dans le parc quand il avait vu un hibou se diriger sous le viaduc. Il s'approcha donc et découvrit qu'un des élèves, un Gryffondor, avait passé le balustrade et était installé sur une des poutres. Au même moment un petit boule rose tomba dan le vide. Il sortit sa baguette à un vitesse hallucinante et lança un sortilège de couleur vert pomme. Il frôla le garçon que le directeur reconnu le visage de Théo D'or Stella. il avait apprit le matin même ce qui était apprit et en avait informé le personnel. Il devait être surveillé, mais si il ne venait pas un cour ce n'était pas important. Le sortilège toucha l'animal et des ailes poussèrent à celui ci.
Le Gryffondor semblait épuiser et Roniron sentait bien qu'il hésitait à ce jeter dans le vide. Il entreprit donc de descendre le rejoindre le porte était assez grande solide et large.

Théo D'or se rassit sur la poutre, honteux de ne pas mettre fin à une vie misérable. Quelque chose le tenait à rester en vie, alors?
Une deuxième lettre arriva alors. Il reconnut l'écriture appliqué de chère et tendre. Il ne pleura pas mais au contraire sourit. Sa lettre était magnifique et elle mettait un joli terme à leur relation. Mais quand il finit de lire et de la relire, la connaissant par coeur, il s'en détacha, et recommença à pleurer.
Ensuite il vit son Boursoufflet volait autour de lui, grâce à de petites ailes. Il le rattrapa et sourit. Il l'embrassa sur le front et lui demanda de remonter au château pour le moment. Il chercha l'origine des ailes de sa bestiole. Il ne chercha pas longtemps car il vit que le Directeur se dirigeait vers lui. Il masqua ses larmes, ne voulant pas dévoiler ce qui s'était abattu sur lui. Il prépara alors un mensonge.

Batrayal remarqua un garçon qu'elle ne connaissait pas, assit sur une poutre. On aurait pu croire qu'il voulait en finir avec la vie. C'est d'ailleurs se que montrait son regard. Tristesse, désarrois, vide. Il semblait perdu. Batrayal s'avança vers lui. Pour elle qui n'était pas sociable s'était une première, mais elle ne pouvait pas le laisser comme ça. Il fallait qu'elle fasse quelques chose car elle savait se que devait ressentir le jeune Griffondor. Elle avait été dans son cas. Elle vit le directeur s'avançait aussi. Elle hésita à quelques pas de lui, mais finit par s'installait à ses côtés et à poser une main sur son bras.

- Ne fait rien que tu ne pourrais regretter, lui murmura-t-elle.

Théo D'or vit qu'une élève de Serdaigle le rejoignit sous le viaduc. Il répondit à sa phrase :

- Crois-tu que si on meurt, on le regrette?

Cependant, derrière les larmes, il lui sourit, presque heureux que quelqu'un vienne le consoler. Bien sûr, il ne l'était pas heureux, mais il pouvait ressentir une lueur positive au fond de lui.

- Je suppose. On est jeune, il y aurait forcément des choses que nous aurions eu envie de faire. Et puis la mort est trop facile, c'est vivre qui est plus dur. La vie n'a pas que des mauvais côtés, prend les choses positivement.

Elle lui sourit, d'un sourire presque heureux.

- Ça passera. Ça passe toujours.

Elle le regarda droit dans les yeux puis se détourna.

- Est-ce que tu veux m'en parler ?

Le directeur créa un filet qui voletait sous le viaduc. Il ne voulait pas que les élèves ne tombent. Il s'approcha ensuite d'eux. Il regarda Théo et lui sourit. Il alla s'assoir à coter de lui et lui dit:

- Je suis au courant de tout... Pour ta petite amie et tes parents. Si tu as besoin d'aider ou de parler tu sais où est mon bureau... Tu es dispensé de cour le temps que tu veux.

Il s'assit en tailleur et pour finir le prit dans ce bras. Les ondes de pensée de garçon était trop trouble. Il le lâcha un peu gêner de son geste qui n'était pas vraiment adapter, mais le coté humain de Roniron prenait le dessus sur le professeur et directeur.

Théo D'or était content car Batrayal semblait vraiment savoir réconforter les gens et ses paroles semblaient tellement apaisantes. Il sourit à nouveau malgré ses yeux humides. Il ne voulait pas dire ce qui s'était passé, de peur que les mots lui écorchent les lèvres. Il lui tendit alors la lettre du Ministère.
Ensuite le Directeur les rejoint et il le calma, lui montrant sa gratitude et le soutien que les gens de Poudlard lui apporterait. Ensuite, il le prit dans ses bras et il en fut étonné mais ce sentiment disparut très vite, car il fut remplacé par une onde de chaleur et de sincérité. Il se laissa aller et repleura.
Il se reprit et répondit après avoir finit le câlin :

- Je continuerais à aller en cours! Je ne veux pas me détacher de ce qui m'est apporté ici... J'y tiens tellement, professeur!

Il essaya à nouveau de sourire, mais il n'y arriva pas : il avait déjà trop fait pour une journée aussi triste.

Batrayal sourit au directeur, il était rare de trouver une personne si gentil, généreuse et attentionné. Batrayal prit le bras de Théo d'or.

- Je sais que c'est dur. Je sais se que c'est que de perdre quelqu'un qu'on aime. Mais tu sais quoi ? Te morfondre ne servira à rien. Alors je pense que tu devrais bouger d'ici et et aller voir tes amis, ils sauront surement te réconforter mieux que moi.

Elle sourit gêné.

- Après tout on ne se connait pas vraiment.

Et voilà que son côté timide revenait au triple galop. Elle s'empourpra automatiquement et cacha son visage et ses yeux si bizarres sous ses cheveux.

Théo D'or regarda Batrayal. Elle était drôle quand même. Elle avait une manière de dire les choses qui faisait rire mais si le tout était réconfortant. En temps normal il aurai rigolé mais il n'y parvint pas. Il aimait bien sa maladresse.

- Tu as sans doute raison, Batrayal... Mais pour l'instant je préfère être ici. Sentir l'air fouetter délicatement mon visage et avoir l'impression que rien ne te retiens. Je sais que mes amis seront là pour moi mais il respecte quand je veux être seul.

Il voulut contredire la dernière phrase de Batrayal :

- C'est sûr que si on se parle pas, on ne risque pas de connaître. Reste encore un peu.

Même s'il lui avait demandé de rester, il redevint silencieux, et n'ouvrirait la bouche que pour répondre si on le sollicitait.

- Je ne suis pas doué pour faire la conversation. Non c'est vrai, mes frères m'appellaient ''l'asocial''.

Elle rigola doucement puis se tut. Penser à son passé avec ses frères lui fit mal. Une seule larme limpide roula sur sa joue. Elle l'essuya rapidement et sourit. Théo d'or avait suffisamment d'ennuis pas la peine d'aller lui raconter les siens.

- De quoi veux-tu qu'on parle ? Des cours, de nos vies si pénibles.....Du temps ?

Théo D'or ne voulait pas vraiment parler mais sa raison l'emporta sur lui, lui disant de se changer les idées, de passer à autre chose, même si pour lui, tout cela était encore trop tôt. Il se mordit la lèvre pour éviter de pleurer à nouveau mais finit par dire :

- On peut parler de toi... Tu es arrivé quand à Poudlard? Qui as-tu rencontré? Je serais ravi de faire ton élève référent.

Il savait comme c'était dur de s'intégrer dans un nouveau établissement. De plus, Batrayal venait d'arriver à la veille des vacances d'été.
Ensuite il s'adressa au Directeur :

- Monsieur, je viendrais vous voir en fin de journée pour .... parler.

Elle regarda au loin profitant du paysage et cacha son visage sous ses cheveux.

- Tu sais il n'y pas grand chose à dire sur moi. Je n'ai pas rencontré beaucoup de monde et disons que ma timidité maladive ne me pousse pas trop vers les autres. Et je suis arrivée la seconde semaine de juin.

Pour une fois une personne semblait la comprendre. C'était ....agréable.

- Qu'est ce que tu veux dire par élève référent ?

Théo D'or prit le bras de Batrayal et le frotta amicalement. Il lui dit :

- Ne t'inquiètes, tout le monde est gentil ici! Je suis sûr que "maladie" sera très vite oublié. Fais moi confiance. Je peux compté toujours sur ce que j'ai alors que ça ne fait que quelques mois que je les connais. Je n'ai pas sauté grâce à eux... tu vois?

Il lâcha son bras et prit un air dégagé mais sérieux :

- Un élève référent c'est une personne qui s'engage pour suivre et conseille un nouveau élève. Si tu as un problème, tu peux m'en parler. Je suis un peu ton '"appui". Je ne sais pas si tu comprends. Mais je suis différent des autres élèves, pour toi du moins, je serais toujours présent pour toi. C'est un engagement qu'il faut respecter.

Avoir changé de sujet lui faisait du bien. Il s'évadait.

- Alors je serais ravie que tu sois mon élèves référent. Alors t'es tu inscrit pour faire partit de l'équipe de Quidditch des Gryffondors ? Je suis sur que tu ferais un bon batteur.

Théo D'or fut ravie que Batrayal soit d'accord sur sa proposition.
Ensuite, elle changea de sujet, Ted lui répondit :

- A vrai dire, je suis gardien de notre équipe. Il reste des places ou pas? Tu voudrais faire quoi, toi?

Il attendit sa réponse.

- Je suis poursuiveuse dans l'équipe des Serdaigles.

Elle balança ses pieds dans le vide.

- C'est drôle je te voyais plus à taper dans la balle plutôt que de la rattraper.

Elle passa une main dans ses cheveux légèrement bouclés. Le soleil les faisait briller. Elle tendit le cou profitant de ses rayons au maximum dans l'espoir de bronzer pour que sa peau ne soit plus si pâle. Un silence passa mais cela ne l'a dérangea pas. Elle craignait pourtant que Théo d'or ne se morfonde. Elle essaya de le distraire.

- Tu as des frères et sœurs ?

Théo D'or sourit quand elle évoqua que Batteur lui irait mieux.

- A vrai dire, j'aurais préférai joué à ce poste, mais il ne restait plus de place, avoua-t-il. Je me suis donc dirigé vers le poste qui m'intéressait le plus en second.

Un silence s'installa mais ça ne le gêna pas particulièrement. Et une fois de plus, Batrayal changea de sujet soudainement. Cela le fit sourire, il pensa qu'elle faisait pour combattre sa timidité et toujours, toujours pouvoir parlé. Il répondit à sa question :

- Non je suis fils unique, mais j'ai ma cousine, ici à Poudlard. Et toi?

Théo D'or trouvait ça banal de dire "et toi?" mais il ne savait quoi faire d'autre.

- J'ai trois grands frères et un jumeau. Et oui j'ai beaucoup souffert plus jeune. C'est à partir de ce moment là que j'ai appris à me battre façon moldu.

Elle rigola doucement. Elle se rappelait quand Lucas lui avait apprit à donner un coup de poing ''efficace''. Ne jamais rentrer le pouce à l'intérieur de la paume c'est le meilleur moyen pour te le casser. Ils lui manquaient tous, et encore plus Gabriel, son jumeau, dont elle n'avait plus aucune nouvelle. Son regard si pétillant s'assombrit.

Théo D'or fut frappé par le ton qu'elle utilisa quand elle dit qu'elle avait souffert étant jeune. Elle avait installé à la suite d'une phrase qui n'aurait jamais deviné ce qui allait la suivre. Cependant, il voulut tout de même la réconforter.

- Que s'est-il passé pour que tu souffres autant? lui-demanda-t-il

Il lui posa également une deuxième question car ceci le troublait :

- Je ne comprends pas, si tu as un jumeau, pourquoi il n'est pas ici, à Poudlard?


( HS : En vrai, je m'appelle Lucas :) )

- Ma mère est décédée quand j'avais 8 ans. Mes frères ne supportaient pas de me regarder vu que je suis son portrait craché. Mon père s'est renfermé et c'est à peine si je lui est parler en 3 ans. Alors tu comprends, ce n'était pas vraiment la joie à la maison.

Elle secoua la tête et plongea son regard dans celui de Théo d'or.

- Et je ne sais pas se qu'est devenu mon frère. Il a disparu il y a deux ans. Déjà que notre famille avait souffert, sa disparition a finit de l'achever. C'est pour ça que je suis venue ici. Ça ne peut pas être pire que là-bas.

Elle détourna le regard.

- Désolé, je ne veux pas t'ennuyer avec mes histoires. Tu as déjà assez de problèmes comme ça.

Théo D'or tenta de sourire à Batrayal même si cela lui demandait un effort colossal. Il lui prit alors la main et lui dit :

- Tu ne m'ennuie pas du tout. Au contraire, quand je vais mal, je me dis toujours qu'il y a pire que moi... Voir que je ne suis pas le seul à avoir des soucis, permets de les surmonter. Tu comprends ma philosophie? Ouais... en gros j'essaye toujours de me tourner vers les autres...

Il ne savait pas quoi dire d'autre mais il espérait que ces paroles avaient affecté la jeune Serdaigle.

- Je ne suis pas douée pour dire se que je ressens mais.....Merci.

Elle lui sourit franchement.

- Bon alors, si je suis ta philosophie il y a pire que moi. Franchement, je plains cette personne.

Elle rigola doucement et arrangea sa frange devant ses yeux.

Théo D'or sourit aussi.

- Peut être que cette personne est à plaindre, oui, mais je suis certain qu'il y a toujours pire, et c'est ce qui me fait tenir. Je sais je me répète mais bon. Par exemple, nous, on est des sorciers, et je trouve déjà ça fantastique...

Théo D'or savait que même si plusieurs malheurs s'abattait sur lui, ou sur Batrayal, des choses positives se présentaient à eux, et c'est pourquoi il ne fallait jamais trop dramatisé même si c'était bien d'en parler, exprimes ses peines et ses doutes.
Il sourit à nouveau car Batrayal venait d'arranger sa frange pour la deuxième fois.

- Coquette?