Vacances d'hiver
19 Décembre 2034
Je me souviens très bien de ce jour là, il faisait beau. Un temps incroyable par rapport à la saison hivernale qui habituellement, s'exprimait par la grisaille, le froid et les chutes de neige importante. Tout le monde avait été surprit, moi y comprit, en voyant ce temps extraordinaire le matin en ouvrant les volet de ma chambre. En voyant ce tapis de neige brillait sous mes yeux, tel des milliers de diamants réunis sous le soleil, je ne désirais qu'une seule chose: sortir jouer avec les gamins du quartier. La seule période de l'année, je crois, durant laquelle je jouais avec les autres. Peut être était ce mon air de canadienne en doudoune qui me rapprochait des autres? Aucune idée, toujours était il que je me sentais plus proche des autres avec la neige. Ce jour là ne faisait pas exception! Je me souviens d'avoir descendue les escaliers quatre par quatre avant de voir ce formidable élan, stoppé par la main de ma tante encore en pyjama. Je sentais sa main chaude sur mon épaule, me disant doucement:
-Dis moi, tu n'aurais pas oublié quelque chose?
Effectivement, la petite tenue que j'avais pour dormir n'était pas adéquate pour le froid, aussi remontai je avec énergie avant de redescendre comme j'étais venue. Cette fois ci encore, on me barra la route sous prétexte que jouer avec un estomac plein, était bien plus agréable. Autre bon point, à peine finissait elle sa phrase que je sentis un petit gargouillement dans mon estomac. J'obéissais avant d'enfin sortir: mon jardin était entièrement recouvert par la neige! De quoi faire de beaux bonhommes de neige! Deux heures plus tard vint une petite troupe d'enfant, réunis pour une grande bataille de boule de neige. Rien de bien exhaustif, si ce n'est une petite dispute et ce mur de neige "accidentellement" tombé sur le gamin en question. Encore de la magie involontaire, heureusement pour moi que personne n'a comprit la source de ce problème. Toujours était il que ma tante avait vu par la fenêtre, la punition ne fut pas longue à arriver: l'après midi enfermée dans la chambre à peine étais je rentrée. Après le déjeuner, je passais le reste de ma journée entre les quatre murs qui formaient ma chambre, à jouer sur l'ordinateur, à écouter de la musique ou bien les deux en même temps. Tout était tranquille, tout était bien....
18h sonnait à l'horloge de l'entrée, mon oncle rentrait de son travail au centre de recherche sur les dragons. Il m'appela, je crus au début que lui aussi voulait me disputer par rapport à la matinée et son visage grave ne laissait rien présager de bon.
-Jeune fille, dit il avec sa grosse voix, je fermai les yeux, On va à New York!
Le temps que je comprenne, il m'avait déjà prit dans ses bras et le soir même, on s'envolait à New York par la voie "normale" des avions. Depuis le temps que je voulais voir à quoi ressembler les magasins de jouet là bas! De bonbon et de gâteaux!
Je me souviendrais toujours de la première fois où je suis allée à Time Square, les lumières y dansaient littéralement sous la forme de panneaux publicitaires. Elles changeaient sans cesse, elles étaient si nombreuses que je ne savais jamais où poser les yeux. Que dire après, lorsque nous sommes allés au quartier magique de New York qui, je crois, étaient largement plus fréquenté que le Chemin de Traverse auquel mon oncle m'emmenait parfois. C'était un boulevard immense, bordés de boutiques en tout genre mêlant différentes nationalités. Je me souviendrais toujours de cette boutique de balais, si grande que toute la maison aurait put rentrer sans difficulté, elle proposait les tout derniers modèles de balais à la pointe de la vitesse et qui, pour la plupart, n'était pas encore sortit au Royaume Uni. Je me souviendrais toujours de cette statue moldu qu'est celle de la Liberté. Si grande, si imposante qu'elle marqua mes souvenirs au fer rouge. Je me souviendrais toujours des parades en balais volant qui avaient lieux parfois en pleine rue, des patinoires, etc....pour finir par le vol du retour. Les larmes que je versais à l’aéroport étaient contradictoires: d'un côté je voulait rentrer et de l'autre, je voulait rester. Mais le choix ne m'appartenais guère, la question fut vite réglée.
Je crois que nous avions passés seulement quatre petits jours.
Ensuite est arrivé Noël, avec son cortège de cadeau et le dîner familial.
Fin du souvenir.