[RPG]Appartement de Mr. Jude

Lucas se Dirigea vers les sous-sols. Enfin c'était plutôt appelé des cachots, mais il n'aimait pas tellement ce nom. Avec le professeur de PotIons, c'était les seuls installés à cet endroit. En même temps, ici, ça l'arrangeait, il était à mi-chemin de sa salle de classe, de lA Grande Salle et de la Salle Commune des Serpentards.
L'appartement du professeur d'Histoire n'était pas visiBle par les élèves. Il fallait tourner à gauche, à droite, à gauche, puis à droite, pour arriver devant un blaireau, un aigle, un serpent et un Lion. Il appuya à un endroit bien précis des quatre animaux et une porte s'afficha dans lE mur.

- Voilà c'est mon petit chez moi.

Il l'a poussa légèrement et lui volant un baiser. C'était tout mignon mais tout petit. On arrivait dans le couloir, à gauche il y avait la salle de bain, et au fond du couloir, le salon. Très spacieux, avec cuisine juste à côté. Une porte juste à droite donnait sur sa chambre. Il avait un petit balcon avec une grande baie vitrée qui donnait sur le fossé de Poudlard, en dessous du Viaduc.
La décoration était très "Jude". Le tout était très design, couloir noir, blanc et rouge, mais aussi très kitch. Au dessus du canapé, on était pas surpris de voir la phrase de Santayana. Il avait beau avoir un bureau dans Poudlard, il y avait bien un petit coin où une tonne de papier s'empilait alors qu'il était ici que depuis un an, mais tout de même bien rangé.

- Voilà où je vis tous les jours, même les vacances. Je suppose que ton appart' à Poudlard doit y ressembler.

Il se dirigea vers la cuisine et lâcha sa belle. Malheureusement, il mangeait la plus part du temps à la Grande Salle, et s'il restait ici, c'était vraiment pour s'isoler. Sa nourriture se limitait à des conserves, mais il trouva de quoi faire une salade de tomate, de fromage de chèvre et de thon.

Nous nous dirigeâmes dans les sous sols, vers l'appartement de Lucas. Il avait sûrement dû comprendre qu'il ne valait mieux pas mettre les pieds dans le mien, ce qui l'avait fait rire. Je me demandai sur le chemin, comment il pouvait apprécier de vivre dans un endroit aussi sombre et lugubre. J'étais tout le contraire de ces sous-sols, j'aimai la clarté et les couleurs vives et chaudes. Une fois entrés dans son appartement, ce que je vit me rassura quelques peu. La décoration était très classe, il y avais plus de couleurs que dans le couloir. La disposition des pièces était plus ou moins comme dans mon chez moi au château.

- Oui il lui ressemble mais avec plus de couleurs et .. de désordre. Tu as beaucoup de goût, j'aime beaucoup la décoration.

Je lui souri, ce que je disais était vrai. Lucas se détacha de moi et se dirigea vers une pièce qui, si je me referais correctement à la disposition de mon appartement, était la cuisine. Je lui suivit, il devait sûrement chercher quelque chose à nous mettre sous la dent car en effet, il était l'heure de dîner.

- Alors, ce soir sera notre premier repas en amoureux ?

J'étais plutôt enthousiasmée par cette perspective.

Lucas regarda Rebecca entrer dans la cuisine (en fait, dans la cuisine, il y a un trou qu'il laisse voir le salon) mais elle avait décidé de le rejoindre à son plus grand bonheur.

- Oui, notre premier repas en amoureux, répéta-t-il. Mais je suis désolé, ça ne sera pas grand chose, je ne suis pas un grand cuisinier et je manque d'aliments. Mais le plus important reste qu'on le partage.

Bah, phrase de loveur... Mais il ne voulait pas gâcher la première soirée par une salade alors il enchérissait sur autre chose.
Il avait enfin finit de préparer sa salade et installa la table dans le salon d'un coup de baguette. Ils retournèrent alors dans le salon et Lucas ferma les rideaux et alluma les bougies, et la pièce restait très lumineuse. Il était difficile de penser que derrière se trouvait les cachots.
Il installa sur la tables sels, poivres, vinaigrette et huile, car il n'avait pas assaisonner son plat, pour laisser le choix de la quantité à sa belle invitée.

- Bon appétit.

Il leva son verre, enfin sa coupe, et celle-ci se remplit de champagne comme sa voisine. Il n'avait malheureusement rien prévu de romantique comme des fleurs, ne savant pas encore le matin même qu'il serait en couple le soir.

Lucas improvisait, jamais je n'aurai pensé me retrouver en tête à tête avec lui et encore moins en couple avec lui. Sa salade avait l'air très bonne et il avait pensé à tout, comme d'habitude. Il avait pensé à assaisonnement à côté des plats et il avait su créer une ambiance romantique pour l'occasion. Il ne cesserait jamais de m'étonner. Nos coupes de champagnes se remplirent d'elles même. Il me souhaita bon appétit, ce que je fit à mon tour. Avant de me servir, je préféra aborder un sujet qui m'embêtait un peu.

- Hum.. Lucas ? Comment et à qui compte-tu l'annoncer en premier pour nous deux ?

Lucas regarda Rebecca. C'est vrai qu'il n'avait pas encore pensé à ça, et tout lui semblait si naturel. Alors il répondit simplement.

- Je ne sais pas qui sera la première personne, surement celle qui nous verra en premier nous tenir la main ou nous embrasser. Tu sais, je ne me suis jamais caché avec un garçon, ce n'est pas avec une fille que je vais commencer.

Il regarda sa belle et espéra avoir bien répondu. Ensuite, toujours par le regard, il l'incita à toucher à son plat.

- Oui, c'est logique..

Je lui souris un peu. J'étais angoissée à l'idée des questions dont on allait nous bombarder. "Mais, Lucas n'est pas gay?. Je savais que cette question allait ressortir plus d'une fois et je ne me sentais pas de ré-expliquer à chaque fois que non. Il m'invita à travers son regard à manger. Je me servis donc et affamée, je commençai à manger sans lui. Sa salade était très bonne et je m'en resservit une deuxième fois.

- Au fait, tu ne m'as jamais beaucoup parlé de ta famille..

Lucas commença aussi à manger sa petite salade, qui était tout de même, pas mauvaise. Surement pour lui faire plaisir, elle en prit une deuxième fois, et il sourit amoureusement, presque bêtement, comme dans les films. Elle le fit sortir de son admiration en lui posant une nouvelle question.

- Ma famille? Ben j'ai un père du nom de August, et ma maman s'appelle Doris... Ils ont vraiment beaucoup d'argent et un métier qui demande beaucoup de travail. Mais c'est eux qui m'on élevé, tout en voyageant. Enfin c'est pas tellement passionnant, ni frère, ni soeur, ni oncle, ni tante, les grands-parents morts. La seule chose intéressante, c'est que je suis Juif, Jude, descendant du Judaïsme.

C'est tout ce qu'il y avait à dire sur lui. Il n'osait pas tellement lui renvoyait la question, sachant que son père était mort... Mais il ne savait pas grand chose de ce qu'il y avait autour. Il se lança à l'eau.

- Et toi, tu ne m'as trop parlé de ta mère, ou de frères ou autres choses.

Lui aussi se servit une deuxième fois de salade en attendant sa réponse. Ils avaient beaux être heureux de leur situation, Lucas voyait bien que Rebecca se posait un tas de questions plus profondes de ce qu'elle disait mais il n'arrivait pas à deviner quoi.

Lucas me parla de ses parents. Aparement, c'était la seule famille qu'il possédait et ça m'attristait beaucoup. J'eut terminé de manger lorsqu'il me demanda de parler de ma famille. Il savait déjà que mon père était décédé mais c'est vrai que je ne lui avais jamais parlé du reste. Je déposa mes couverts et fixai ses grands yeux.

- J'ai une mère moldue un peu absente parce qu'elle n'aime pas trop le fait que je sois une sorcière alors, ça crée des tensions. J'ai 3 petites soeurs, des triplées. Ma raison de vivre. Elles ont 6 ans. Mes grands parents sont décédés et j'ai quelques tantes et oncles mais je ne les vois pas beaucoup. J'ai un cousin. Enfin, il y a quelques années je ne savais pas que c'était mon cousin alors je m'étais mise en couple avec lui jusqu'à ce qu'on l'apprennes..

Cette anécdote me fit rire. Le hasard faisait drolement les choses. Heureusement, je ne m'étais pas beaucoup attachée à lui. Je fixais mes mains maintenant et souris.

- Je te présenterai mes soeurs très bientôt si tu veux. Je suis sûre qu'elle t'adore déjà !

Et je lui sourit, une seconde fois. Elles me manquaient, et j'avais hâte de les revoir.

Lucas fut un peu surpris de la famille de sa nouvelle petite-amie. Il trouva ça louche qu'elle soit sortie avec son cousin, mais il n'en fit aucun commentaire. Mais du moins, maintenant, tout semblait, plus ou moins, calme ou alors, différemment que dans le passé, et ça semblait meilleur.

- J'espère qu'avec ta maman, ça s'arrangera un jour. Et il me tarde de voir tes petites soeurs aussi, de partager des vraies trucs et des vraies sorties. Et on ira en Allemagne un jour, pour que tu rencontres mes parents.

Tout cela l'emballait de faire pleins de projets. Il continuait de sourire à sa nouvelle vie. Il se demanda un instant comme ses parents allaient réagir en le voyant au bras d'une fille, surtout que pour eux, son comming-out ne s'était pas super bien passé avec eux, alors ce revirement de nouveau...
Il parlait, il parlait, mais il n'avait pas encore manger le plat. Il débarrassa les assiettes, et d'un simple regard, demanda à sa dulcinée si elle voulait venir, ou sinon, elle pouvait rester dans le salon, et il lui parlerait par le trou. Ce qu'il fit.

- Dis moi, comment t'es venu ta passion pour les Moldus?

Lucas prévoyait déjà pleins de projets et ça ne pouvait que me faire plaisir même si une petite voix dans ma tête me rappelait toujours de prendre mon temps. Je lui sourit et il débarassa la table, tout en se rendant dans la cuisine, il continua de me parler et me demanda pourquoi j'étais aussi passionnée des moldus. Je me leva à mon tour, ramassa des aiffaires sur la table pour l'aider et le suivit dans la cuisine.

- Hum, je suis de sang-mêlé alors je pense que c'est venu de là. Ma mère trouvait ça un peu bizarre les pouvoirs magiques et ce monde inconnu auquel elle n'avais pas accès. Elle espérait simplement que, en nous élevant comme des enfants moldus, on en serait et on n'hériterait pas des pouvoirs magiques de notre père. Autant te dire qu'elle a échoué, aussi bien pour moi que pour les triplées. Et le monde moldu m'a toujours fasciné, tout ce que nous entreprenons avec autant de facilité, pour eux c'est une chose bien plus dure et puis, il trouvent des solutions à tout pour faciliter leurs vies. C'est vraiment passionnant et je veux transmettre ce savoir et ce respect des moldus à nos jeunes sorciers, c'est important.

Après mon monologue, j'eut peur que Lucas ai décroché de mes paroles. Je préféra le questionner pour le faire participer aussi.

- Et toi ? Pourquoi l'Histoire de la magie ?

Lucas écouta sa belle sans lâcher un moment à sa tirade. Elle savait expliquer parfaitement la raison.

- C'est sûr que si tu expliques ceci en cours, ça ne peut donner que envie d'aimer cette matière ou du moins y apporter un intérêt.

Il s'était permis de rajouter ce simple commentaire. Il connaissait bien le sujet, à cause de ses cours, mais aussi de ses voyages, et il aimait bien le monde des moldus, mais il n'en ferait pas son métier.

- Moi, dans le fond, je pense que c'est comme toi, mon passé a entraîné ma passion. Avec les voyages, j'ai vu beaucoup de lieues dès mon plus jeune âge, et j'adorait ça. Ensuite, quand j'était à l'Ecole, j'ai bien sûr eu des bonnes notes, car je connaissait les sujets, et ma passion est vite arrivée. J'ai également étudié l'Histoire Moldu pendant une année pour être calée partout.

Il continuait à préparer le plat, et ne savait plus trop quoi dire, il regarda sa nouvelle petite amie, ou enfin sa première petite amie, et soupira de joie.

- Je t'ai jamais demandé... Tu as bien étudié à Poudlard? A Serdaigle?

Je sourit à Lucas. Il avais le don pour complimenter les gens, surtout moi, bizarrement. Lui aussi parlait avec beaucoup d'entrain, on sentait qu'il était passionné par ce qu'il racontait.

- Eh bien, je suis bien tombée parce que moi je n'ai jamais rien compris à l'Histoire. Avec toutes ses définitions et ces découvertes, certes, très intéressantes mais très ennuyeuse.. Moi je préfère être sur le terrain, vivre le moment présent. Si on pouvait faire ça en histoire de la magie, je serais accro, sûr et certain.

Lucas enchaîna ensuite. C'est vrai que nous n'avions jamais parlé de notre passé. Partie importante de nos vies pourtant.

- Exact. D'ailleurs, c'est là que j'ai connu Ever et Scorpius. Pourtant, 10 ans après je ne les avaient pas reconnus ! Et toi, parle moi un peu de tes écoles.. Tu as beaucoup voyagé, tu changeait régulièrement d'écoles non ?

Lucas renchérit tout de suite à la réplique de sa belle :

- Bah, pour aller sur le terrain, à ma connaissance, il y a encore beaucoup de ruines, de musées... Enfin de quoi apprendre. Et avec la magie, on peut revoir le passé plus facilement, mais bon j'avoue que pour toi, c'est un peu plus quand même, et pis je respecte que tu accroches pas à ma matière...

Il avait finit de préparer son plat, qu'il mit à chauffer au four, heureusement magique pour moins d'attente. Il en profita pour rejoindre Becca, la prendre par la taille, et à nouveau l'embrasser.
Elle le fit revenir à la conversation, et il se reprit :

- Ben en fait, j'ai déménagé que quand j'avais moins de 11ans, quand je suis rentré à Durchbirsh, mes parents sont restés à Berlin pour que je finisse mes études, mais après, ils sont repartis quand j'ai eu 17ans... Donc tu connaissais Ever et Scorpius. Je suis vraiment un nouveau!!

Lucas m'embrassa. Chose dont j'aurais du mal à me passer lorsque je devrai rejoindre mes appartements ce soir ou même, pendant ma journée lorsque je donne mes cours.

- Peut-être mais tu es celui que je connais le mieux finalement..

Je lui sourit, espérant le rassurer un peu. Il retourna aux fourneaux et je le suivit, restant à 2 ou 3 mètres de lui. Une chose me turlupinait depuis longtemps, et j'avais envie de lui en parler mais je ne savais pas si je pouvais, c'était tellement important.

- Lucas, je dois te parler de quelque chose..

Devais-je dévier vers un autre sujet ? Ou lui dire le fond de ma pensée ? J'optai pour la deuxième solution. De toute façon, ce que je m'apprêtais à lui dire ne tarderais pas à être connu de tous et puis, peut-être était-il déjà au courant ?

- J'ai croisé le ministre de la magie, Mr Powell dans les couloirs. J'y est aussi croisé Ever et Juliens Black Potter. Le ministre cherchait Azure, notre directeur. Je suis restée avec eux et j'ai pu apprendre que le secret magique était en danger, quelqu'un menace de révéler l'existence de notre monde au moldus.

Lucas ne put s'empêcher de sourire quand elle dit que c'était lui qu'elle connaissait le plus. Effectivement, leur complicité avait fait qu'ils en étaient là où ils venaient d'arriver.
Ensuite, elle dévia complètement de conversation ; on ne parlait plus des deux vies de chacun mais quelques chose de général. Au moment où elle lui dit, il avait sortit son gratin de pommes de terre du four et regardait ou en était les steaks. Les mains pleines et le regard pris, il répondit vaguement :

- Oui, je sais, je l'ai lu dans la Gazette... Mais de toute façon, on ne peut rien n'y faire, on aura beau donner notre avis, cette possibilité appartient au plus haut. Et puis, si l'anonyme de cette lettre décide de le crier aux Moldus, on pourra pas l'arrêter, parce que ça ne fera que traînée de poudre, et les sortilèges d'amnésie de suffirait pas.

Il pensait s'être perdu dans son explication, et espérait avoir été compris. Par contre, ce sujet semblait vraiment préoccuper Rebecca. Il ne savait pas s'il devait continuer, lui étant, finalement pour cette déclaration, un des rares, et vu son mal à le dire, il avait du mal à cerner de quel côté elle penchait. Il pensait plus qu'elle voulait que cela reste secret, en même temps sa matière entièrement concerné, on pouvait se poser des questions.
Il ne fallait pas tourner autour du pot, mais il n'avait pas envie de se disputer la première soirée, mais il se jeta à l'eau quand même, mais la laissant répondre en première :

- Tu en penses quoi, toi?

- Oui, je comprend ton point de vue..

Je soupirai. Une histoire qui allait sûrement faire bouger beaucoup de choses. Il me demanda ensuite ce que moi j'en pensai. A vrai dire je n'en savais rien moi même même si cette annonce m'avais complètement bouleversée au début. Je voulais surtout que cette histoire ne change rien à notre soirée et n'affecte pas notre vie ensemble. Je regrettai aussitôt d'avoir parlé de ça.

- Je ne sais pas.. Les moldus sont très bien comme ça. Je ne crois pas qu'ils ratent quelque chose en ignorant notre monde, au contraire, ils ont pratiquement autant de facilitée que nous dans la vie de tous les jours. Mais je n'ai pas encore vraiment réffléchi à la question. A vrai dire, je crois - ou dûmoins j'espère - que cette menace de lettre n'ira pas plus loin..

Je m'approcha de lui une fois qu'il eut déposé tous les plats sur la table et entoura son cou de mes bras.

- Mais même si nos avis arriveraient à diverger, je ne veux pas que ça affecte notre vie de couple..

Lucas ne donna pas son point de vue, elle ne lui avait pas demandé, et en plus, comme elle le disait, si bien, il ne fallait pas que cela affecte leur vie de couple. Il dit juste deux trois mots :

- Je pense que les Moldus méritent de savoir : Nous, on sait pour eux, pourquoi, eux, ne peuvent pas savoir pour nous. Qui ment?

Enfin il s'arrêta là. Il ne voulait absolument pas qu'elle réponde à ce qu'il avait dit, donc il déposa un baiser sur ses lèvres, et commença à servir les plats.
Malgré tout, un silence s'était installé. Il préféra détendre l'atmosphère et installa un jolie fond sonore musicale et reprit la parole.

- Dis moi, tu dors ici ce soir?

En fait, c'était pas une question.

Lucas avait sûrement raison dans son raisonnement mais j'avais été élevée ainsi et j'avais trop était habituée à la séparation des deux mondes pour envisager cette chose autrement. Je ne continuai pas sur le sujet, ne voulant pas créer une dispute le premier soir. Nous nous installâmes à table, en silence. Lucas avait lui aussi détecté le malaise car il s'empressa de mettre un fond de musique qui détendit l'ambiance quelque peu.

- Dis moi, tu dors ici ce soir?

Le rose me monta aux joues. Il était préférable de rentrer, mais je n'en avais pas envie. Et vu le ton qu'il avait utilisé, c'était plus une affirmation qu'une question. Un peu gênée, je m'éclaircis la voix et lui répondit en souriant timidement

- C'est d'accord.. Et si on commençait à manger ?

Je changeai brièvement de sujet et j'aurai juré avoir vu Lucas rigoler même si il s'était repris très vite.

Lucas sourit, mais il le cacha rapidement. Elle avait accepté de rester dormir ici, cette nuit. S'il s'écoutait, il irait sauter sur tous les murs, pour exprimer sa joie, mais bon, elle lui rappela qu'il fallait continuer de manger. Il attendit qu'elle piqua avec sa fourchette dans le plat pour en faire de même.

Pendant le repas, ils parlèrent de choses et d'autres, comme des ragots de Poudlard, ou même des créatures magiques qui se trouvaient à la lisière de la forêt le soir. Lucas passait un agréable moment avec Rebecca, comme quand elle était sa meilleure amie, sauf que là, c'était encore mieux, encore plus proche, encore plus réciproque. Du moins, il espérait.
Il mirent fin à la conversation, et se dirigea vers la cuisine pour mettre les plats dans le lave-vaisselle, il apporta un plateau de fromage et une salade de fruit, ce qui lui éviterait de se relever une fois de plus.

- C'est moi où je vois de moins en moins de Serdaigle en ce moment?

Et oui, les deux amants étaient bel et bien directeurs d'une maison, et ce sujet allait surement souvent revenir.

Le dîner s'était passé calmement et dans la bonne humeur. Les sujets divergeant et le repas très bon, ce fut une soirée qui commençait bien. Lucas débarrassa très vite les assiettes et ramena le fromage et le dessert. Je n'avais plus très faim mais je pris quand même une petite coupole de salade de fruits par politesse.

- Hum, possible.. Disons qu'ils sont fort renfermés, souvent regroupés dans la salle commune. Les Serpentards par contre, je les croise à chaque angle de couloirs. Mais ce n'est pas un reproche, au contraire. D'ailleurs, qui est votre champion ?

Le tournoi des sorciers n'avait pas encore commencé mais l'élection des champions devait normalement être terminée depuis longtemps et je me demandais qui ma préfète devrait affronter lors de se tournoi. Je regarda ma montre en pensant rentrer chez moi lorsque je croisa le regard de mon merveilleux hôte qui me rappela que je restais avec lui, ce soir..

Lucas se servit un peu de salade de fruit avant de soupirer un instant.

- Tu les vois peut être partout, mais il y'en a aucun qui s'est présenté, en somme. Je ne les croit pas motivés, mais je vais essayer d'en reparler. De toute façon, avec le remue-ménage ces temps-ci, je crois que tu es la seule à avoir un champion, enfin une championne.

Il se leva et d'un coup de baguette la table fut débarrassé.

- Depuis que je suis rentré, Poudlard et les élèves semblent sans dessus-dessous, j'ai cette impression amère.

Il sourit faiblement et se reprit.

- Heureusement, je crois que c'est finit, et tout recommence à remonter. Je vais me doucher, fais comme chez toi, j'en ai pas pour longtemps.

Il embrassa Rebecca avant de sortir du salon et se diriger vers la salle-de-bain.

Lucas me fit part de son impression sur Poudlard depuis son retour et je devais admettre qu'il n'avais pas tord. Il partit prendre sa douche et j'en profita pour explorer son appartement en espérant qu'il ne m'en veuille pas trop. Une vieille gazette datant de 2 mois trainait sur la table du salon et un vase remplit de fleurs fanées en son centre. Je changea l'eau et jetait les vieilles fleurs et avec l'aide de ma baguette, remit de belles orchidées roses. Je saisit le chicaneur à côté et m'entreprit de le lire. Soudain, Une armoire en face attira mon attention, de multiples cadres l'ornait. Je déposai la revue et me leva du canapé moelleux pour aller les regarder. Le premier représentait deux personnes devant une petite maison de campagne, la dame souriait et faisait des signes de la main pendant que l'homme faisait pousser des fleurs sur les rebords du jardin avec sa baguette magique. J'avais hâte que Lucas arrive afin qu'il m'explique un peu toutes ses photos.

Lucas, après un court instant, sortit de la douche avec seulement une serviette autour de la taille et une autre petite qui se servait pour se frotter et se sécher ses cheveux, qui étant mouillé, partait un peu partout sur son visage. Il s'approcha de sa belle et voulut lui demander si elle désirait se doucher, mais il vit qu'elle regardé les photos. Il lui expliqua celle qu'elle regardait.

- Là, tu vois, c'est ma maman et derrière mon père. C'était dans notre maison de campagne en Ecosse, j'avais 10 ans, et ce fut ma dernière demeure hors Allemagne, puisque je suis rentré à l'Ecole peu de temps après.

Il sourit et se rappela des souvenirs de cette petite maison. A côté il y avait des gros moutons, et il s'amusait à faire la course dessus avec un copain, Rick, qu'il avait eu là-bas. Des fois quand la laine était assez épaisse, c'était un cache-cache des plus hilarants. Il aimerait bien avoir des souvenirs de Rick, mais il ne savait pas du tout ce qu'était devenu ce Moldu.
Ensuite son doigt glissa vers d'autres cadres où on voyait encore ces parents, des amis de ces voyages, les photos de classe, les amis de l'Ecole. Il expliquai à chaque fois à la Directrice des Serdaigles qui s'étaient. Enfin, il arriva à la photo tout en haut de l'armoire.

- Ah... Cette photo, c'est moi, à droite, Maxence un de mes meilleurs amis du lycée et Louis, au centre. C'était vraiment une bonne soirée. Maxence est malheureusement décédé la nuit qui suivait... Dire qu'on passait les examens dans une semaine, c'est aussi pour ça que je garde cette photo.

Il ne voulait pas qu'elle croit que juste parce que Louis était dessus, il conservait cette photo.

- Maintenant, il ne manque plus que toi.

Lucas revint de la douche quelques minutes après mon exploration. Il n'étais vêtu que d'une simple serviette et c'était la première fois que je le voyais ainsi. Il était très beau, bien sûr. Il me rejoignit et m'expliqua chaque photos en détails. J'aimais beaucoup ce moment, où je me rapprochais un peu de son passé, que j'apprenais à le connaitre encore mieux. La dernière photo le montrait avec son meilleur ami et le fameux Louis. Il évoqua le souvenir douloureux de la perte de son ami le lendemain de la prise de cette photo.

- J'aime beaucoup ta tête dessus, tu me fais beaucoup rire. Maxence avait l'air d'être un type génial, je suis désolée de ce qu'il lui est arrivé.

Je me suis abstint de commentaires sur Louis par contre, car je savais que c'était encore douloureux pour lui. J'espérais vraiment réussir à lui faire oublier cette partie de sa vie afin qu'il soit pleinement heureux. La dernière phrase de Lucas me fit vraiment plaisir. Je me rapprocha de lui et déposa mes bras autour de son cou, me collant contre son torse

- ça ne devrai plus tarder à ce que je fasse bientôt partie de tes cadres si on continue sur cette voie.

Je lui sourit et déposa un baiser sur ces lèvres douces. Il sentait réellement bon, une odeur de shampoing à la vanille très enivrant.

Lucas sourit à l'évocation de Maxence. C'est vrai qu'il n'en parlait pas souvent, et il lui manquait énormément. De toute façon les deux garçons de la photo lui manquait énormément. Mais pour éviter de ce perdre, il répondit.

- Je trouve que sur cette photo on a bien une tête d'Allemand pur, tous les trois. Oui, c'était un triste jour, mais bon c'est la vie, et s'était dit de réussir nos exam' pour lui, et on l'a fait haut la main. Jamais l'Ecole n'a eu d'aussi bons résultats, en fait.

C'était un mal pour un bien, comme il se répétait souvent ses amis, mais depuis longtemps il n'avait pas pensé à cette phrase, cette phrase qui faisait avancer les personnes.

- Il me faut juste un appareil, un cadre, une situation, nous deux, et tu seras dessus sans attendre, car cette voie n'est pas prête de se terminer.

Elle se rapprocha de lui et l'embrassa. Il lui rendit avec amour en plaçant sa main dans le bas de son dos, et l'autre dans ses cheveux. Elle était tellement agréable pour tout. Il ne put s'empêcher de penser ce qu'aurait pensé ces anciens amis en le voyant redevenir hétéro. Il sourit, tout en continuant à l'embrasser.

- Tu vois, c'est un mal pour un bien. On a souffert quand je suis partit en Espagne, un mal, et on s'est retrouvé comme jamais on l'espérait, un bien.

Depuis un an, il n'avait pas ressorti cette phrase, même s'il se sentait heureux avant, il lui manquait quelque chose. Aujourd'hui, il était enfin en paix avec lui-même et ses sentiments.